Faire connaître la Turquie et ses habitants avec les yeux d'une alsacienne qui y vit depuis 19 ans.

Du bretzel au simit

La mort de Mevlâna

C'est le 17 décembre 1273 qu'est mort Celaleddin Rumi, plus connu sous le nom de Mevlâna dont la signification est "notre guide".


                          
       
         Tableau (huile et pierres) représentant  Rumi et réalisé par  l'artiste İ. Fehim İbrahimhakkıoğlu  
                                                                                                                                                                                                                                                                                

Si je vous dis "derviches tourneurs", cela doit bien vous évoquer quelque chose n'est-ce pas ??

                  

                                                                              
Rumi est né en Afghanistan en 1207. On fête d'ailleurs cette année en Turquie, à Konya et à Istanbul principalement,  mais aussi en France, le 800ème anniversaire de sa naissance.

Sa famille s'installe à Konya, en Anatolie Centrale, en 1228, après avoir été obligée de fuir son pays suite à l'invasion des Mongols. C'est là qu'il rencontre, quelques années plus tard, un disciple soufi (mystiques musulmans) dénommé Şems de Tabriz qui va changer sa vie. A la mort de ce dernier, Rumi se réfugie dans la méditation et rédige une oeuvre majeure de poésie, le Mathnawi (ou mesnevi en turc). 

A la mort de Rumi, donc en 1273, son fils, Sultan Veled, a organisé ses disciples en confrérie appelée les Mevlevis, ou derviches tourneurs. 

L'ancien tekke et l'ermitage de Konya où se retrouvaient Mevlâna et les siens pour prier et danser est devenu en 1926 musée Mevlâna après la décision d'Atatürk d'abolir les ordres soufis. Le musée était en 2005 le 3ème musée turc de part sa fréquentation avec près de 1,4 millions de visiteurs.

                      

Rumi y est enterré et son tombeau, revêtu de la coiffe du maître, est un haut lieu de pélerinage du culte musulman.

                     
                
En 1954 toutefois, la danse des derviches retrouve ses lettres de noblesse, mais pour son caractère folklorique uniquement. Les personnes que vous pouvez voir évoluer n'ont toutefois pas été initiés au rituel complet de cet ordre et n'ont pas connu l'épreuve des 1001 jours de service passés dans le couvent à la disposition de leur maître spirituel
(informations  recueillies dans l'ouvrage de Thierry Zarcone "La Turquie - de l'Empire ottoman à la République d'Atatürk").

 

   IMGP0293---Ceremonie-des-Derviches-a-Tunel.JPG
              
                             

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F
<br /> Oh, Nathalie! Je viens de lire tous tes articles sur le soufisme et je suis comblee!!!!!!!!!!! Tu es vraiment SUPER, je t'adore :-))<br /> FANNY.<br /> <br /> <br />
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N
<br /> <br /> Si tu es comblée, je le suis aussi...<br /> <br /> <br /> <br />
F
oh! Un souvenir fort que ces derviches tourneurs ! c'est une journée très particulière que nous avons passée entre les murs de ce lieux dans des circonstances incroyables !
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N
<br /> Il faudra me raconter cela à l'occasion par mail.<br /> <br /> <br />
E
super blog<br /> bisous<br /> joyeux Noel
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C
tu veux vraiment me faire regretter de ne pas être allée voir le spectacle des derviches tourneurs samedi dernier !!!! surveille bien s'il n'y en a pas un autre début 2008. amitiés- CHANTAL
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