8 Avril 2008
Quand je vivais en France, je ne prenais pas souvent le temps de vivre…. En ne faisant rien.
Par contre, depuis que j’ai découvert cette forme de bonheur en Turquie… car c’en est un, j’en profite au maximum.
Le pêcheur qui passera des heures à remonter quelques poissons au bout de sa ligne, l’homme qui sirotera son verre de thé, en regardant les gens qui passent, en observant l’incessant ballet des vapur sur le Bosphore, cet autre qui passera des heures à jouer au backgammon.
Un autre fumera tranquillement le narguilé, des personnes installées tout simplement devant leur demeure en papotant avec leurs voisins, ce sont des exemples de keyif.
La vie passe si vite que l'on ne prend pas assez le temps d'en profiter.
Bien qu’à Istanbul, l’agitation soit permanente, les turcs ont cette habitude de savoir prendre le temps, pour parler ou ne rien faire, pour respirer les odeurs environnantes, observer la vie autour d’eux.
Pour ma part, j’aime m’asseoir le long du Bosphore ou de la Corne d’Or, en regardant simplement le ballet permanent des bateaux devant moi tout comme j’apprécie de m’installer à la terrasse d’un « çay bahçesi » (jardin à thé), le siroter tranquillement, en observant les gens qui m’entourent et qui passent près de moi.
Près de l'embarcadère de Bostancı
Mais le keyif que je préfère, c’est d’être soit à Hasankeyf, allongée sous une paillotte le long du Tigre, et de rester là juste à regarder, à admirer, sans parler (oui, ça m’arrive), soit à Urfa, au Gümrük han, où le keyif est présent tout au long de la journée.