16 Juin 2008
Août 2007, au milieu de la steppe sur la route qui va de Kars à Ani, à l'autre bout de la Turquie, direction Nord-Est. La rude Kars est située à 1768 m d'altitude mais son coeur est toujours chaud. Son apparence est trompeuse...
Je voulais depuis longtemps voir Ani, ancienne capitale de l'Arménie et ce matin-là, la route nous y menait.
Les paysages sont désolés mais superbes. C'est une nudité presque déconcertante qu'il faut prendre le temps d'apprécier. Sur la droùte, une montagne aux formes très douces se dégage, à plus de 2200 m... Je n'ai pas trouvé son nom sur la carte. Un berger surveille ses moutons...
Il faudrait pouvoir parcourir les 45 km qui séparent les deux villes à pieds ou à cheval pour profiter pleinement de cet univers incomparable.
C'est ce dernier mode de transport qui est particulièrement usité dans la région, les chevaux sont partout. On les enfourche pour la route, pour tirer les engins agricoles sortis tout droit d'une autre époque... Les tracteurs font bon ménage avec les autres outils rudimentaires mais parfaitement adaptés.
C’est la période des foins et l’activité est intense. Les hommes s’affairent dans les champs, coupent, mettent en tas et créent ainsi une image moins uniforme et de toute beauté.
Cela ne les empêche pas de s'arrêter quelques instants pour nous saluer, nous souhaiter la bienvenue, éponger leurs fronts où perlent les gouttes de sueur.... avant de reprendre leur labeur.
De nombreuses ruches sont visibles de part et d'autre, c'est ici qu'on produit un des miels les plus goûteux du pays.
Les habitations des quelques rares villages sur cet axe sont de pierre, basses. La lumière entre peu pour garder une certaine fraîcheur en été... et conserver la chaleur lors des hivers si rigoureux de la région.
Difficile de parler de cette région, il faut la voir et se laisser porter...
La visite du site exceptionnel d'Ani est au programme des prochains jours, patience... le résultat sera à la hauteur !