23 Juin 2008
Lorsqu'on se promène le week-end dans le quartier d'Eyüp à Istanbul en cette période de l'année, des dizaines de "petits princes" s'y trouvent également avec leur famille au grand complet.
Des garçonnets revêtus de leur tenue d'apparat, sans oublier le sceptre, la cape et la coiffe, posent, seul ou à plusieurs, avec leurs parents.
Mais qui sont-ils ? Tout simplement, de futurs circoncis. En principe, quelques jours avant l'opération, c'est à Eyüp que les "petits princes" fleurissent, fêtés pour la circonstance.
Cette coutume religieuse pratiquée, entre autres chez les musulmans (qu'on appelle sünnet en turc), symbolise le passage de l'enfance à celui d'adulte. C'est en principe vers l'âge de 6-7 ans qu'elle a lieu et plutôt à un âge impair. L'enfant, vêtu de son costume, se rend en famille à la mosquée pour prier.
Je perds ma coiffe !
Le garçon est accompagné par son kirve, l'équivalent du parrain chrétien.
Dans les villages, c'est encore bien souvent à la maison que l'opération a lieu mais en ville, celle-ci s'effectue surtout dans des centres spécialisés. D'ailleurs, j'ai remarqué ces dernières semaines des affiches informant la population des modalités d'inscription et des lieux où s'adresser.
Un petit moment de détente pour nourrir les pigeons
Après l'opération, le cordon qui ceint sa taille en signe de virilité est enlevé. L'enfant est couvert de cadeaux et de compliments pour marquer l'évènement.
La famille pose !
Pourquoi viennent-ils à Eyüp ? C'est un des lieux de pélerinage les plus importants de la ville, on vient se recueillir devant la tombe du sultan Eyüp située dans l'enceinte de la mosquée.
Il y a foule devant le mausolée du sultan Eyüp
Dans les villages, c'est à dos d'âne ou de cheval que le garçon fait la tournée, souvent précédé par des musiciens et entouré des hommes de sa famille.
Dans les rues d'Iznik
Même si le sérieux est de rigueur, cela n'empêche pas les "petits princes" de s'amuser, d'être toujours encore des enfants finalement...
Ces moments importants dans la vie des petits garçons turcs méritent bien d'être immortalisés !