2 Juillet 2008
Zonguldak, au bord de la mer Noire, n’est pas la destination la plus courue en Turquie. Pourtant, ce n’est pas faute de richesses et elle mérite bien plus d’attention comme d’autres coins du pays.
Mes fidèles lecteurs et lectrices se souviendront sans doute que je vous ai déjà fait partager la visite de la grotte de Karaca près de Gümüşhane dans le nord-est de la Turquie
Quand on vient par les terres, peu avant l’entrée de la ville sur la droite, un panneau indique Gökgöl mağarası, la grotte de Gökgöl. Elle a accueilli environ 500 000 visiteurs depuis son ouverture au public en 2001. Datant de l’ère tertiaire, sa datation se situe entre 2 500 000 et 7 000 000 d’années !
Peu après l'entrée
Le début de la visite libre ne laisse pas présager des beautés qui se découvrent au fur et à mesure qu’on parcourt les 875 m du chemin aménagé. Sa longueur totale, si l’on rajoute tous les affluents, porte le tout à 3350 mètres tout de même.
Cascade de dentelle
Composée de roche, de calcaire, cette grotte a également la particularité d’être riche en calcium, en carbonate, en magnésium et en fers minéraux. Pour cette raison, de nombreux patients souffrant de l’asthme viennent y respirer l’air bénéfique. Une aire a d’ailleurs été aménagée peu après l’entrée afin de s’y asseoir.
La hauteur sous plafond y est importante (jusqu’à 18 m de haut), le lieu est vaste. Aucune chauve-souris aux alentours pour vous faire sursauter de son cri ou de son vol...
Envie d'effleurer, de caresser !
Le silence... et tout à coup une voix qui vous rappelle qu’il est interdit de prendre des photos sauf quand on en a obtenu la permission comme c’était mon cas (encore que j’ai croisé bon nombre d’intrus qui n’ont à mon avis pas forcément demandé....).
Un peu plus loin, de la musique douce pour donner plus d’ambiance encore au site.
La dentelle se fait plus présente, les formes les plus diverses font travailler votre imagination, les pointes des hérissons, des crocs effilés, les pattes d’un éléphant, la langue du même pachyderme, des formes plus... phalliques,.... de quoi se laisser emporter par la rêverie.
Des formes certaines caractéristiques, d'autres plus originales....
Cà et là, de l’eau pour rappeler que dans toute grotte, elle est présente, qui va et vient, se faufile dans des passages de formes diverses.
Des bruits, ceux des gouttes qui inlassablement tombent et résonnent dans vos oreilles.
Quelques marches vers le fond permettent d’admirer certaines salles particulièrement volumineuses de toute beauté.
En juin 2008 s’y est tenue la 3ème édition du festival international de la cité du charbon avec une exposition et la venue de groupes folkloriques de différents pays (Bulgarie, Géorgie, Macédonie,....). Dommage, j’aurais bien aimé être là !
Une véritable pièce montée !
Gökgöl n’est pas la seule grotte de la région, à l’est de la ville, deux ou trois autres au moins figurent sur ma carte mais leur découverte sera... pour une autre fois.