26 Juillet 2008
Une fois quitté Istanbul vers l'ouest, un peu d’autoroute en direction d’Edirne puis la sortie pour Tekirdağ. Nous sommes dans la partie occidentale qu’on appelle la Thrace, située totalement en Europe.
Des champs de tournesols à perte de vue, des collines fertiles, les vignes de la région font partie du paysage qui défilent à toute vitesse sous nos yeux.
Après avoir dépassé Şarköy, nous longeons le détroit des Dardanelles. Je le trouve bien moins séduisant que le Bosphore. Hormis la végétation (bien plus fournie de ce côté-là du détroit), il n'a ... pas grand chose, pas de yalı, ces magnifiques villas de bois qui font le charme du Bosphore.
Par contre, il y a tout autant de trafic puisque c'est le lieu de passage obligé pour les bateaux en tous genres entre la Mer de Marmara et la Mer Egée. En venant d'Istanbul, à l'entrée du détroit à Gelibolu, on peut même s'y baigner.
Avant d'arriver dans la petite ville d'Eceabat, un des points de passage des Dardanelles, un panneau indique vers la droite la direction de Kabatepe d'où part le ferry pour notre destination de vacances, Gökçeada.
La chance est avec nous car le bateau de 13 h n'a pas encore levé l'ancre et il reste de la place pour embarquer. Heureusement, sinon c'était ... 3 heures d'attente pour le suivant.
Bien peu de monde en fait, la plupart des voyageurs sont des turcs, essentiellement d’Istanbul, qui viennent passer quelques jours au calme.
Une motocycliste fait la sieste sur son véhicule, un 4/4 se prépare à grimper quelques pentes ardues comme on en trouve sur place, les appareils photos sont déjà mis en route durant la traversée.
Une petite grimpette vers le poste de pilotage ou le capitaine et son adjoint sont heureux de converser et de nous accueillir… autour d’un thé bien évidemment. Les deux pilotes sont de la Mer Noire. 6 jours de travail, puis 6 jours de repos est leur rythme normal. La société qui gère ces traversées dépend de l’Etat turc. En été, 6 liaisons quotidiennes, en hiver 3 seulement.
Durant la mauvaise saison, environ 10 jours/an, les traversées sont annulées en raison de la tempête. L’île est le paradis des surfeurs, c’est dire le vent qu’on y trouve presque en permanence.
Dommage, durant la traversée, pas de dauphins ni de requins à l’horizon, pourtant ils sont nombreux dans ce secteur. Nous croisons uniquement un autre bateau qui fait le trajet en sens inverse.
1 h 40 plus tard, le capitaine active le klaxon pour signaler notre arrivée !!!
Merci messieurs pour ce petit moment bien sympathique en votre compagnie qui nous a permis de découvrir un peu votre univers, le radar, le GPS, les manivelles, la liaison radio, la radio tout court, tous les boutons et autres accessoires dont je ne connais pas encore toutes les fonctions.
Au retour, j’irai rendre visite à vos collègues pour la suite de la formation….