4 Février 2009
Je ne voulais pas terminer cette visite sans montrer quelques photos et lieux supplémentaires de Diyarbakır.
Par exemple, le Büyük Kervansaray, ancien caravansérail situé à l'intérieur de la Mardin Kapısı - porte de Mardin - et transformé en hôtel, un des meilleurs de la ville. Il fut construit entre 1521 et 1527 par le second gouverneur de Diyarbakır, Hüsrev Paşa, pour servir de halte aux marchands qui empruntaient la route de la Soie.
Ce han, dont le nom original est Deliler Han (le Han des guides), comprenait à l'époque 72 chambres, 17 commerces et de la place pour accueillir 600 chameaux... Une mosquée et une medrese (école coranique) furent construites en même temps, formant ainsi un complexe de taille.
Les pierres blanches utilisées pour la construction proviennent d'Urfa, ville proche, et les noires des carrières de Kurtboğaz, région montagneuse volcanique située en Mer Noire.
Visite des lieux en compagnie de Mustafa
Diyarbakır est aussi réputée pour ses pastèques souvent gigantesques, certaines pouvant atteindre jusqu'à 40 kg... Un festival de la pastèque a d'ailleurs lieu tous les ans depuis 1966, à partir du 23 septembre et durant une semaine.
Le panier à provision doit être bien solide !
Hormis le travail du métal et du fer présenté l'autre jour, celui du cuivre est également important et de nombreux dinandiers sont regroupés dans un quartier bien précis du centre historique.
Un petit chaudron pour la confiture !
L'artisanat local comprend aussi les selles de chevaux et d'ânes comme celles-ci, solides et colorées.
Une autre fabrication de type artisanal découverte au hasard des rues, celle des şeker (les bonbons).
Un petit atelier où des "saucisses de sucre" sont extraites d'une machine avant de terminer en petits morceaux qu'il reste juste à séparer les uns des autres, tels qu'on a l'habitude de les trouver.
Après ces découvertes insolites, retour dans les ruelles de la vieille ville où les enfants sont omniprésents. Parfois juste curieux, parfois envahissants, ils demandent sans cesse à être pris en photo.
Transport en commun pour les enfants
Comme partout, les scènes sont parfois cocasses ou troublantes, comme ici où le garçonnet a enfilé ses bottes de caoutchouc mais visiblement oublié... sa culotte !
Parfois aussi, les scènes sont attendrissantes... A quoi peut bien songer cette petite, assise à l'entrée de sa maison ?
Les femmes sont nombreuses à se retrouver dans la rue pour discuter, faire leur pain... et nous en donner.
Les femmes portent les traditionnels ravissants foulards en coton blanc très fin brodés sur le pourtour
Un peu plus loin, un attroupement, du bruit, des bancs installés dans une ruelle d'un quartier très populaire de la vieille ville, nous interpellent.
C'est en fait un mariage qui se prépare et les hommes exhibent des pas de danse au son de la musique.
Les anciens mènent la danse
C'est toujours un réel plaisir de pouvoir assister à de tels moments, bien dans les traditions locales.
Promenade nocturne sur les remparts de la vieille ville
Décidément, les souvenirs de Diyarbakır qui sont remontés ainsi à la surface durant ces trois jours auront été des plus agréables !