Faire connaître la Turquie et ses habitants avec les yeux d'une alsacienne qui y vit depuis 20 ans.
1 Mars 2009
Lorsque je passe dans certaines rues de Beyoğlu le soir venu, le spectacle est presque dehors. En effet, il suffit de se trouver à hauteur d'une "Türkü Evi" pour entendre les chansons interprétées à l'intérieur.
Les "Türkü Evi", une institution dans toute la Turquie, qu'il me reste encore à découvrir. Ce sont en fait des bars où, à la base, des artistes utilisent des instruments typiques, tels le "saz" (sorte de luth), et interprètent des chansons traditionnelles turques.
Les deux instruments de couleur beige sont des saz classiques
C'est aussi l'occasion de pratiquer le "halay", danse locale, particulièrement réputée en Anatolie. En principe, les danseurs se tiennent par la main, ou par un doigt, et forment un cercle ou une ligne. J'ai déjà eu l'occasion de m 'entraîner à cette pratique très rythmée et attrayante, en particulier lors de mariages.
Halay lors d'un mariage à Urfa, Sud-Est de la Turquie
Dans les grandes villes telles qu'Istanbul, les "Türkü Evi" n'ont pas forcément toutes gardé les principes originaux ; ce sont parfois des chanteurs sous contrats avec les établissements qui viennent interpréter des airs parfois plus contemporains.
Je compte sur les connaissances en la matière de mon ami Enver pour m'entraîner dans une "Türkü Evi" lors de sa prochaine venue à Istanbul. Malgré le bruit assourdissant, je souhaite réaliser un reportage plus riche sur le sujet ; il ne reste plus qu'à trouver LA bonne adresse, à Beyoğlu ou peut-être à Bakırköy, où de nombreux établissements du genre existent aussi !