2 Avril 2009
Sur la route côtière qui longe la Méditerranée, à environ 25 kilomètres à l'est de Silifke, la silhouette d'un château se dessine sur l'eau, à 200 mètres environ de la plage de sable fin. Il s'agit de Kız kalesi, le château de la jeune fille.
Sa construction remonte au début du XIIème siècle, tout comme celle du château de Korykos, qui lui fait face sur la rive. Ce dernier a été réalisé à la demande d'un roi arménien. Autrefois, une digue reliait les deux forteresses entre elles mais aujourd'hui, Kız kalesi est une île.
Le château de Korykos à l'arrière-plan
La ville de Corcyus qui existait alors ici, a été fondée par les Hellènes au IVème siècle avant Jésus-Christ. Elle s'est développée au temps des Romains et des Byzantins avant de devenir un port important au XIIIème siècle. Kız kalesi, qui contient les restes d'une église, a été construite pour faire face aux attaques venant de la mer.
Ce château, qui comprend huit tours, est devenu le symbole de la région. Il est devenu célèbre en raison de la légende qui l'entoure. Un roi avait une fille, chérie par son père et par les sujets de celui-ci en raison de sa beauté et de ses qualités de coeur.
Un jour, une diseuse de bonne aventure propose au roi de lire l'avenir dans la main de sa fille, après avoir lu dans la sienne. Mais aussitôt qu'elle prend la main de celle-ci, elle se met à trembler. Le père s'inquiète de cette réaction et demande à en connaître la raison. La femme prétend que la belle fille va mourir jeune à la suite d'une morsure de serpent.
Le roi cherche une solution pour parer à cette fin tragique. Il fait donc construire un château sur la mer afin que sa fille y vive, les serpents ne pouvant ainsi l'atteindre.
Mais un jour, un serpent se cache dans un panier rempli de raisins destinés à la fille, qui mourra de la fin prédite par la diseuse de bonne aventure. Le roi et ses sujets en concluront que nul n'échappe à son destin.
En ce dimanche du mois de mars, la plage est quasi déserte et il n'y aucun moyen de visiter Kız Kalesi, si ce n'est à la nage...