23 Juillet 2009
L'agréable et dynamique ville grecque de Kavala, ancienne Neapolis, jumelée entre autres avec la proche Tekirdağ en Turquie, est un port de commerce important situé sur l'axeThessalonique - Istanbul.
Cette cité qui a changé plusieurs fois de noms durant son existence mouvementée, conquise par les Turcs en 1387, reste entre les mains de l'empire ottoman jusqu'en 1912... De cette période de son histoire, il reste plusieurs magnifiques vestiges.
Vue générale sur la ville de Kavala, du haut du château
Le château byzantin de Kavala, construit au courant de la première moitié du XVème siècle, domine la vieille ville au-dessus du port qui occupe à présent le site de l'acropole antique. Il fait bon arpenter les ruelles ombragées bordées d'anciennes superbes propriétés abondamment fleuries.
Le château de Kavala et, en bas de la vieille ville, l'imaret
Cette citadelle, pourvue d'une citerne, servait de dépôt de munitions et de produits alimentaires.
Dans l'enceinte du château de Kavala
L'ensemble est particulièrement bien préservé et le point de vue qui se dégage de la tour de garde et des meurtrières est de toute beauté.
La pointe de la vieille ville du haut du château
Un autre monument de Kavala ne passe pas inaperçu. Il s'agit de l'impressionnant aqueduc composé de deux étages.
L'aqueduc de Kavala au loin
Cet ouvrage, bien que de style romain, et qui a fourni en eau le château, a été réalisé par les Turcs en 1530, sous le règne du Sultan Soliman le Magnifique, au moment où la ville était en pleine reconstruction.
D'une longueur de 280 m et d'une hauteur de 24,50 m, il ne compte pas moins de 60 arches... L'aqueduc de Kavala est devenu le symbole de la ville.
Dans la partie basse de la vieille ville, donnant sur le port, se trouve un merveilleux complexe ottoman, l'imaret, la soupe populaire destinée aux pauvres.
D'une surface de 4200 m2, sa construction, pour le compte de Mohamed Ali Pacha, enfant de la ville et fondateur de l'Egypte moderne, date de 1817 à 1821.
Cet ensemble aux façades couleur rose pâle est également visible en arrivant par le port. Ce chef-d'oeuvre de l'architecture ottomane a été érigé à des fins religieuses, d’enseignement et d’activités philantropiques.
L'intérieur, très raffiné, comprend des colonnes de marbre, une coupole en verre doré et des statues de bronze.
Deux medrese (écoles coraniques), deux mezcit (lieux de prière pour les enseignants), une mosquée, un hammam, un imaret (soupe populaire pour les pauvres), une école élémentaire et des bâtiments administratifs constituent le tout.
Durant la dernière période de l'Empire ottoman, l'imaret de Kavala était un centre d'études réputé partout dans les Balkans.
Mohamed Ali Pasha a fait don à sa ville natale de cet imaret situé sur les pentes de Panagia, mélange d'Orient avec les influences occidentales de l'époque.
Ce lieu, au subtil parfum ottoman, fait à présent partie de la chaîne "Relais et châteaux" et constitue un endroit de rêve pour un week-end en amoureux.
Le subtil et enivrant mélange de parfums d'Orient et d'Occident de la belle Kavala, découverte il y a tout juste un mois, me donne bien envie d'y retourner un jour...