25 Février 2011
La revue trimestrielle "Les Saisons d'Alsace" du quotidien "Les Dernières Nouvelles d'Alsace" consacre son dernier numéro publié le 11 février aux "Alsaciens dans le monde".
Outre quelques articles très intéressants sur l'histoire de l'émigration alsacienne (Qui part et pourquoi ? Où ?), un dossier sur les spiritains alsaciens, plusieurs portraits d'alsaciens installés de par le monde sont dressés dont... le mien.
Ci-dessous le texte paru :
Je suis originaire de Mulhouse et âgée de 46 ans. J'ai quitté l'Alsace en août 2003. C'était la première fois que j'allais vivre à l'étranger. Je ne suis pas partie dans le cadre d'une expatriation traditionnelle professionnelle, c'était un choix de vie personnel.
J'habite depuis la bouillonnante et intrépide Istanbul,dans le quartier de Cihangir, tout près de Taksim, sur la rive européenne de la ville.
Je travaille à mi-temps depuis trois ans, comme responsable financière d'une petite entreprise de transports internationaux.
Le reste du temps, je le consacre à découvrir et à faire découvrir mon pays d'adoption à travers mes articles et mes photos publiés sur mon site "Du bretzel au simit" (http://www.dubretzelausimit.com/) qui vient de fêter ses 3 ans d'existence le 11 décembre et qui a donné naissance à un petit frère, en août dernier "Du bretzel au simit infos" http://dubretzelausimitinfos.over-blog.com/).
La photo publiée dans la revue est de Reha Yunluel
La Turquie est un pays qui n'a pas fini de m'étonner, de me séduire, de m'intriguer. J'avais eu l'occasion de venir en tant que touriste en Turquie en juillet 1998, mais pas à Istanbul. Je n'ai découvert cette ville qu'en avril 2002 et elle m'a tendu les bras, je suis tombée dedans pour mon plus grand bonheur !
Je connais deux-trois alsaciens expatriés de longue date à Istanbul et je communique le plus souvent avec eux par mail. Nous nous voyons à l'occasion de l'une ou l'autre manifestation culturelle ou diplomatique et de temps en temps en privé.
Ma vie est ici, c'est indéniable. Je ne me vois absolument pas rentrer en Alsace ou dans une autre région de l'Hexagone. Les rares fois où je remets les pieds en France (une fois l'an maximum), je m'y sens étrangère à présent et Istanbul me manque au bout de quelques jours.
Je ne retrouve pas les saveurs, les odeurs, les bruits, la chaleur humaine, tout ce qui fait partie de mon quotidien depuis sept ans. Par contre, j'aime tout autant le dialecte alsacien et déguster des spécialités comme les bretzels...