Faire connaître la Turquie et ses habitants avec les yeux d'une alsacienne qui y vit depuis 20 ans.
21 Juin 2010
Faire bronzette sur une plage ou au bord d'une piscine à Istanbul se révèle être une expérience enrichissante, selon la méthode choisie.
La plage de Suadiye n'est pas loin
Selon vos moyens, vous avez le choix entre les piscines de luxe des grands hôtels pour une contribution moyenne journalière d'une centaine de livres turques le week-end (environ 52 €), ou alors les plages privées qui bordent la Mer Noire ou la Mer de Marmara et pour lesquelles vous débourserez environ 25 TL le week-end (soit 13 €).
Si la distance s'avère trop longue et le coût trop élevé, il reste une autre solution, les plages familiales (aile plajı) réservées aux femmes et aux enfants et les... municipales (halk plajı).
Vers 11 h, c'est encore bien calme
En 2005, c'est la plage municipale de Caddebostan, sur la rive asiatique d'Istanbul, qui a réouvert au public après 40 ans de létargie et un sérieux coup de lifting, suivie l'année d'après par celle de Suadiye, à quelques centaines de mètres de là.
Une des plages municipales d'Istanbul
La plage publique de Caddebostan, très courue dans les années 1920 - tout comme celle de Moda - s'étend sur plusieurs centaines de mètres et ne désemplit pas les week-end à la belle saison.
La plage de Suadiye, quant à elle, est bien plus petite, moins fréquentée et présente la même conception.
Douches et vestiaires sont à la disposition des plagistes
L'accès y est gratuit et la location des chaises longues et des parasols à un prix on ne peut plus compétitif (2,5 TL chacun, soit 1,30 €). Un büfe permet de se restaurer pour un coût minime, l'hygiène et la sécurité des lieux semblent plutôt bien assurés.
Le simitçi passe aussi régulièrement
Pour la baignade, une solide motivation est toutefois nécessaire car, en bordure, l'eau est parsemée de cailloux plus ou moins gros, qui n'empêchent toutefois pas les amateurs de les franchir tant bien que mal pour aller piquer une tête.
Pour la curieuse que je suis, c'est aussi l'occasion d'observer... sans pour autant devenir voyeur... et je suis certaine qu'un sociologue trouverait l'exercice enrichissant.
La mer, ça creuse !
On y côtoie des familles au grand complet qui arrivent lourdement chargées de victuailles, des jeunes hommes venus en bande pour se divertir sans pour autant être très bruyants, quelques personnes, plus rares, venues seules...
Bains de soleil, de mer ou de sable, tout est possible !
Des jolies jeunes filles en bikini, qui ont en charge leurs petites soeurs, aux femmes qui se baignent toutes habillées, la gamme est large.
L'ambiance est conviviale et le respect de chacun préservé. Les plus de deux heures passées sur place hier m'ont permis de me détendre, de lire un peu, de profiter du soleil en ramenant pour souvenir quelques rougeurs réparties on ne peut moins harmonieusement par faute d'une application répétée de crème solaire...
C'était le pied !
On fera mieux la prochaine fois car je compte bien tester d'autres endroits selon mes humeurs dominicales !