9 Octobre 2009
Dans la cour, un chapelet de piments sèche au soleil... De grosses poutres soutiennent cette maison plus que centenaire perdue au milieu de constructions bien plus récentes. Nous nous trouvons dans la petite ville de Karaağaç, en Anatolie, au nord du lac de Beyşehir...
Il faut grimper un frêle escalier de bois pour rejoindre les pièces d'habitation. Dans la première, grande ouverte vers l'extérieur, règne un joyeux tumulte. Des enfants de tous âges jouent, crient et courent dans tous les sens. Les adultes sont assis, certains autour d'une table, d'autres sur d'épais coussins posés à même le sol, devisant à qui mieux mieux.
On m'invite à franchir une porte assez basse qui mène au salon où l'on se réunit lorsque la belle saison est terminée.
Le plafond est vêtu de belles poutres sombres. De part et d'autre de la pièce, les murs sont habillés de placards tout en bois, encastrés dans les murs, abritant peut-être des souvenirs aussi anciens que cette demeure.
J'aimerais pouvoir rester seule plus longtemps dans cette pièce qui a sans doute mille et une histoires du passé à me raconter.
Les murs peints en blanc donnent à tout ce bois encore plus belle allure.
J'admire les lignes du bois, les délicats encadrements, les sculptures qui apparaissent derrière quelques tissus aux bords dentelés.
Je respire une dernière fois l'odeur attrayante de cette pièce avant de retrouver l'ambiance tumultueuse qui règne à quelques mètres de ce havre de paix.