8 Octobre 2011
Apprécier la douceur et la quiétude du jour qui se lève sur les bords du Bosphore, c'était mon envie ce matin.
Le temps de dévaler les escaliers, de traverser le boulevard encore bien calme à cette heure, mis à part le bruit du tram et des bus qui ont commencé leur va-et-vient, le détroit est à quelques pas.
Quelques jeunes qui n'ont peut-être pas fermé l'oeil de la nuit, un homme seul sur un banc, une femme qui attend le bus, son cellulaire déjà accroché à l'oreille, voici l'ambiance d'un samedi matin d'octobre.
Le pont du Bosphore enjolivé de ses couleurs nocturnes changeantes est encadré par un ciel de couleur mi-orangé, mi-violacé.
Sur la berge, les employés des jardins à thé s'affairent, maniant le balai et le seau pour débarrasser fauteuils et tables des poussières de la veille.
Quelques vagues viennent s'écraser en faisant grand bruit.
Les gerbes d'eau créent un tableau harmonieux dans le viseur.
Un vapur quitte l'embarcadère de Kabataş pour amener les premiers passagers sur la rive asiatique.
Un autre revient du continent voisin et passe devant la pointe du sérail.
Un immense cargo remonte doucement le Bosphore en direction de la Mer Noire.
Un homme vient offrir du pain aux goélands et autres oiseaux, heureux de ce petit déjeuner improvisé.
Sa belle vient le rejoindre et tous deux prennent plaisir à admirer, comme moi, le spectacle perpétuel qu'offre le ballet incessant des bateaux de toutes tailles...
... avant de partir, main dans la main, pour quelques enjambées sur la rive, entourés de quelques volatiles.