19 Septembre 2010
6 h 20 ce matin, le jour commence à poindre le bout du nez sur Istanbul, le ciel d'Orient se teinte d'un dégradé de couleurs digne de la palette d'un peintre.
Le pont du Bosphore, toujours lui, se prête au jeu avec grâce !
De minute en minute, les tons évoluent et les nuages se déploient lentement, formant un grâcieux ballet.
Si à l'est, de délicates couleurs embrasent le ciel, de l'autre côté, ce bateau allant d'Asie en Europe navigue dans un environnement violacé.
Telle la fumée dégagée par une cigarette sur laquelle on tire consciencieusement, les nuages s'étirent.
A cette heure matinale, la rive n'est pas totalement déserte.
Au çay bahçesi, on sert déjà le thé à quelques personnes tombées du lit... ou qui n'en ont pas encore trouvé le chemin...
Cargos et embarcations de pêche, faisant figures de nains à côté de ces géants, remontent le Bosphore.
Après ce spectacle matinal de toute beauté offert par Istanbul à ceux qui se lèvent tôt, je reprends tranquillement ma route, non sans avoir porté mon regard sur cet homme, visiblement jeune, dont la nuit se prolonge apparemment... aussi le jour...
Recroquevillé, il l'était lorsque je suis arrivée, recroquevillé, il l'était toujours lorsque je suis repartie...
J'espère qu'un jour, cet inconnu aura aussi le plaisir de jouir de la lumière du soleil qui se lève...