3 Novembre 2009
Hormis le fait que la belle ville de Kütahya soit une des capitales turques de la faïence , elle fourmille de nombreux lieux qui méritent d'être visités.
La citadelle, située tout en haut d'une colline, est le monument le plus ancien visible à Kütahya. Elle présente plusieurs particularités, celle d'être construite sur trois niveaux appelés supérieur, moyen et inférieur, et de comporter des tours faites de briques et de pierres de décombres.
En outre, la mosquée située dans la partie inférieure est une des rares structures entièrement réalisée en briques de Kütahya.
Vue sur la vieille ville de Kütahya du haut de la citadelle
L'origine de la forteresse n'est pas bien connue. Les remparts auraient été érigés par les byzantins, plusieurs restaurations et ajouts successifs sont dus aux seldjoukides, aux émirs de Germiyan ainsi qu'aux ottomans.
Selon Evliya Çelebi, le fameux voyageur ottoman originaire de Kütahya, la citadelle comportait 72 tours rapprochées les unes des autres. Mais comme il est de notoriété publique que Çelebi possédait un certain sens de l'exagération, rien n'est certain...
Dans l'enceinte supérieure, une tour construite en 1973, le Döner Gazino, abrite un restaurant panoramique tournant qui, en 45 mn, permet de jouir d'une vue circulaire sur la ville s'étalant tout autour du château.
En redescendant dans la vieille ville, le regard se porte sur les nombreuses anciennes constructions flirtant avec de plus récentes de façon plutôt harmonieuse finalement...
J'avais remarqué qu'un derviche trônait sur une place du centre ville et pour cause... En fait, Kütahya était également une ville connue pour ses mevlevi.
A gauche de cette statue se trouve en fait l'actuelle Dönenler cami, une mosquée construite au XIVème siècle dont le nom d'origine était Mevlevihane Asitane.
Parfait modèle d'architecture en la matière, ce lieu tint des siècles durant le rôle de mevlevihane, lieu de vie et de pratique des derviches, dont il était le premier construit à Kütahya.
La semahane, pièce circulaire de toute beauté où les derviches dansaient, est utilisée depuis 1959 pour le culte.
J'ai pu profiter de ces lieux à l'heure de la prière, ce qui m'a permis d'apprécier tant l'empreinte mystique de l'endroit que son acoustique très agréable.
A l'arrière de la mosquée, un petit cimetière abrite, au milieu de quelques herbes folles, les tombes de plusieurs derviches.
Ergün Çelebi, petit-fils de Mevlâna, est également enterré là mais je n'ai malheureusement pas trouvé sa sépulture.
La poursuite de la visite de Kütahya s'effectuera juste de l'autre côté de la rue... à l'occasion du prochain billet...