17 Mars 2012
Débutée le 1er septembre 2011, la saison de pêche actuelle pour les professionnels touchera à sa fin d'ici un petit mois, le 15 avril plus exactement.
Etre pêcheur professionnel aujourd'hui devient tous les ans plus difficile en Turquie comme ailleurs, les charges incompressibles, telles concernant le personnel ou le matériel, étant plus élevées pour des quantités de pêches aux conditions aléatoires.
Nettoyage de turbots sur les quais de Karaköy à Istanbul
Les prix également sont de plus en plus tirés au marché de gros, pour exemple le levrek - bar de mer - qui se négocie actuellement à 11-12 TL/kg pour être revendu un peu plus du double sur les marchés de quartier.
Daurade et bar de mer voient au minimum doubler leur prix entre le marché de gros et les étals - marché aux poissons de Beşiktaş, Istanbul
Petit à petit, les chalutiers vont reprendre le chemin du port après une nouvelle saison bien difficile, notamment en raison des conditions météorologiques difficiles durant ce dernier hiver.
Port de Şile, Istanbul, encore bien vide en cette saison
Certains se risqueront à aller jeter leurs filets dans les eaux territoriales roumaines au risque de se faire épingler par la police maritime.
Dans ce cas, la prise se retrouve confisquée et vendue aux enchères, permettant de payer une partie de la lourde amende infligée...
Port de Şile, Istanbul - un pêcheur répare déjà ses filets au repos
La plupart des bateaux resteront à quai durant les mois les plus chauds pour leur cure de jouvence annuelle indispensable.
Leur propriétaire feront des haltes prolongées devant les verres à thé, en scrutant le large qui leur permet de vivre.
Apo (Abdullah), pêcheur professionnel depuis 40 ans à Şile
Ils profiteront aussi de cette période pour réparer les filets, faire entretenir et réviser la mécanique, donner un coup de peinture,... avant de reprendre le chemin de la mer en septembre prochain...