20 Janvier 2010
Etre victime d'un cambriolage, que l'on soit particulier ou entreprise, que l'action se passe en Turquie, en France ou ailleurs, n'est jamais une situation enviable.
Par contre, d'un pays à l'autre, les démarches administratives peuvent différer plus ou moins et il est intéressant de les comparer.
En Turquie, la police, prévenue par les occupants des lieux, vient constater les dégâts. Elle dépêche ensuite une équipe en civil, à la fois pour établir un premier rapport, et afin de relever les empreintes susceptibles de servir en cas de confrontation avec un des protagonistes de l'affaire. Les empreintes des personnes qui travaillent sur place sont également enregistrées...
Ensuite, il faut se déplacer au commissariat pour déposer plainte et obtenir le précieux procès-verbal. Comme dans bon nombre d'endroits turcs où vous êtes reçu, l'accueil est affable... et le thé aimablement proposé !
Pourquoi abîmer la porte ? Il aurait été plus simple de demander la clé !
Faire une opposition sur une carte bancaire d'entreprise auprès de sa banque n'est pas bien compliqué, il suffit d'appeler son conseiller clientèle et ensuite de fournir une copie du procès-verbal établi par les services de police.
Faire annuler des chèques est une toute autre affaire ! Jusqu'à ce que l'établissement bancaire dispose des documents officiels autorisant l'annulation de ceux-ci, il enregistre un message d'information visible par toutes les agences du réseau.
S'il s'agit de faire opposition au paiement de chèques déjà rédigés, il faut entamer une procédure au Tribunal de Commerce compétent... Trop facile sinon de bloquer un règlement pour une perte ou un vol de chèque... alors que le compte n'est en fait pas approvisionné !
Par contre, si des chèques vierges, gentiment rangés dans leur carnet, prennent la poudre d'escampette, le Procureur de la République doit établir, à l'adresse de la banque concernée, un document autorisant cette annulation. Pour cela, le procès-verbal ainsi qu'une lettre de l'entreprise récapitulant tous les chèques concernés, est nécessaire. Un demande écrite doit aussi être adressée par la société à la banque.
Bureau mal rangé... ou plutôt dérangé par des visiteurs peu scrupuleux
Il faut tout de même noter une particularité locale bien ancrée. Il est très difficile de dénicher la personne qui sait exactement à qui il faut s'adresser au final et quelle est LA BONNE démarche nécessaire.
Arrivé sur place, courir d'un étage et d'un bureau à l'autre, se retrouver face à une fin de non-recevoir... qui finalement se transforme en obtention du papier souhaité grâce à l'intervention d'une personne à l'oreille plus attentive, est monnaie courante. Finalement, il y a toujours une solution à tout en Turquie, il suffit de s'armer de patience, de faire preuve de persévérance et parfois d'une insistance polie pour obtenir gain de cause !
Il serait intéressant de connaître la procédure en vigueur en France ou en Belgique par exemple dans pareille situation.
Bien évidemment, ne pas être tenue d'y recourir reste la meilleure des solutions, mais ça c'est une autre histoire !