14 Août 2010
Qui habite à Cihangir, ce bien agréable quartier d'Istanbul, a souvent ses habitudes au çay bahçesi ombragé, situé sur Siraselviler Caddesi, à proximité de la mosquée Firuzağa.
Le très agréable çay bahçesi sur Siraselviler Caddesi de Cihangir à Istanbul
L'entrée de la mosquée Firuzağa entourée de divers commerces situés dans le bâtiment abritant le lieu de culte
Cet endroit bien connu des autochtones s'est transformé aujourd'hui, après la prière de midi, en un lieu de retrouvailles pour le moins inattendu...
Une partie des tables et chaises est dégagée pour laisser la place au catafalque de marbre sur lequel repose le cercueil d'un défunt... tout autour sont rassemblés les hommes de la famille et les anciens de la communauté.
De l'autre côté de la rue, les femmes sont réunies près du fourgon funéraire...
L'imam arrive et se met devant le cercueil pour prononcer la prière (Salaat-ul Janaazah) faite debout, sans inclinaison, ni prosternation, et qui ne se fait jamais au cimetière mais en principe dans l'enceinte de la mosquée, dans le lieu prévu pour cela.
Le défunt passe rarement à l'intérieur de la mosquée même, sauf s'il y a accompli un engagement particulier.
La prière ne dure que quelques minutes et l'imam rappelle notamment que la mort n'est pas une fin en soi, mais l'accès à un autre monde.
Le cercueil est ensuite porté à bout de bras dans le corbillard qui prendra ensuite le chemin du cimetière avec les membres de l'assistance.
Le catafalque et son environnement immédiats se sont vidés en quelques instants de toute âme qui vive...
Le cafetier peut remettre en place le mobilier habituel du décor et la vie reprendre son cours quelques minutes après...
Une chose est certaine, c'est que chaque fois que je prendrai place à la terrasse de ce café, j'aurai en mémoire cette cérémonie en ce lieu pour le moins inhabituel ...