30 Juillet 2010
Au début de l'été, dans de nombreuses rues populaires d'Istanbul (même dans mon quartier, mais de façon très réduite) et d'ailleurs, la laine de mouton tondue au printemps, à la fin de la saison des pluies, sèche au soleil durant environ 3 jours.
Dans le quartier de Kırkçeşme à Fatih, une femme kurde a étendu à terre et sur des cordages près de 40 kilos de laine...
13 juillet 2010, sur la place principale du quartier de Kırkçeşme à Fatih, Istanbul
Une partie, de consistance ferme et rêche - la meilleure qualité - provient des moutons qui paissent en altitude, dans les montagnes de l'Est de la Turquie notamment. L'autre est issue des bêtes vivant en plaine, voire en milieu plus urbain.
Quarante kilos de laine
Après la tonte, la laine est longuement lavée au savon avant de venir égayer quelques jours de sa blancheur espaces verts et trottoirs.
La valeur marchande de ce produit est estimée à 6 TL/kg (soit un peu plus de 3 €) mais la production de cette femme ne sera pas vendue. Destinée à confectionner des parures de lit, le produit fini se retrouvera en bonne place dans la dot de ses filles.
Des heures de travail seront ainsi encore nécessaires pour transformer ce produit naturel en taies et édredons bien utiles pour les nuits froides hivernales. Kolay gelsin !