Faire connaître la Turquie et ses habitants avec les yeux d'une alsacienne qui y vit depuis 20 ans.

Du bretzel au simit

Dereköy, mon village "coup de coeur" de Gökçeada - 1ère partie

Vous connaîtrez bientôt la plupart les coins et recoins de cette île grâce à nos balades quotidiennes depuis quelques jours.

Il y a un endroit que je ne vous ai pas encore fait découvrir, c'est mon village préféré, Dereköy à 15 km à l'ouest de Gôkçeada. Une fois de plus, cette visite se fera en deux parties.

   

C'était autrefois le plus grand avec ses 1950 maisons. Aujourd'hui, il est presque devenu un village-fantôme, il y reste à peine 25 personnes en hiver... des grecs d'un âge certain, les irréductibles.

La rue principale amène au seul café du village, lieu de rendez-vous stratégique. En descendant de la voiture, un chant brise le silence... Il vient de l'église voisine. 

 

Pourtant, nous sommes jeudi et non pas dimanche ! En fait, on célèbre en ce 24 juillet la mort de la mère de la Vierge Marie, voilà pourquoi... Heureusement que la tenancière du café était au courant...

               

Tous les habitants doivent être présents... Le poêle aussi, comme dans toutes les églises alentours. Quelques hommes à la voix grave chantent, ce sont eux qu'on entendait. 

  

La célébration est émouvante, le panier qui contient le pain à partager est prêt, les gens ont l'air de ne faire qu'un, d'être soudés jusqu'à leur dernier soupir. Leur foi les réunit. Autant les églises sont souvent désertes en France et manquent d'âme(s) dans tous les sens du terme, autant en Turquie, ici ou ailleurs, au gré de mes visites, je retrouve cette ferveur, cette union...

                   

                   

Mais comme l'office est bien long, je pars redécouvrir les ruelles et les maisons abandonnées à travers des chemins de pierre pentus où la végétation reprend parfois ses droits.

 
  
Je me souviens que le plus important des lavoirs de l'île se trouve juste à côté de l'église. Il est vraiment imposant de par sa taille et confirme bien à quel point le village était grand.

  

 

La visite de Dereköy se poursuivra à travers le prochain billet.

 


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C
je me souviens encore que, gamine, dans le Nord de la France j'ai assisté à des messes où du vrai pain était partagé et ton article m'a remémoré ces souvenirs
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N
<br /> <br /> Souvenirs, souvenirs !<br /> <br /> <br /> <br />
I
Moi, aussi j'aime bien me balader dans ces villages d'un autre temps, où le mot solidarité a encore tout son sens. Par certains cotés, tes photos et commentaires me rappellent mon village natal....où j'ai failli pleurer l'année dernière quand j'ai été confronté avec l'état actuel de la bourgade alors que dans ma mémoire c'est un village vivant, vert, où la nature, les hommes et les animaux sont en harmonie... A force de cupidité, d'avidité, d'inattention et de non respect de la Nature, de l'écosystème les hommes se construisent un environnement hostile! et ensuite ils viennent pleurer! <br /> <br /> Continue de nous faire rêver Nath!<br /> Bises
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N
<br /> Je comprends ta réaction, et je rencontre aussi parfois ce genre d'incohérence et d'incohésion malheureusement. Öptüm<br /> <br /> <br />
C
J'aime beaucoup ces ballades dans ces endroits improbables et déserts. Et je trouve que tu en es bien inspirée (les photos...)
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N
<br /> <br /> J'essaie de faire au mieux.<br /> <br /> <br /> <br />