9 Septembre 2008
Je comprends à présent pourquoi les sacs de farine sont stockés en quantité impressionnante dans les réserves des maisons turques, en particulier dans les villages.
Cette matière première est indispensable et utilisée au quotidien à Aşağı Aydere Köyü comme dans tous les villages. Durant mon séjour là-bas, pas un seul jour où la farine ne rentrait pas dans la composition d'au moins un mets.
Le pain déjà, rond et croustillant, comme celui que prépare Tamile tous les deux jours environ, si savoureux et qu'on trouve dans presque toutes les maisons du coin. Ce n'est pas du pain fait à la machine, non, il est pétri, travaillé à la main avant que la pâte ne monte tranquillement durant quelques heures.
Du vrai pain comme je l'aime
Mais il existe plusieurs sortes de pains, comme celui-ci préparé un soir, en fait une sorte de yufka friable. Des petites boules de pâte étalées une à une pour devenir très fines, avant de cuire sur un support en métal posé au-dessus des braises dans la cheminée.
Il faut tourner et retourner régulièrement pour éviter que la pâte n'attache.
Petit à petit, elle gonfle par endroits, forme des bulles, donne un vrai spectacle. Pas de chance, c'est là qu'elle est cuite, brunie par endroits, et qu'elle doit laisser la place à la suivante.
La farine sert aussi à la fabrication de différentes pâtes telles que les "erişte" par exemple. Notre cuisinière préférée s'active car il faut toujours prévoir assez de temps pour la réalisation des mets "maison".
Le rouleau pour étaler est long et fin, il me fait penser à la baguette d'une majorette.
Plus gros que des vermicelles, je connaissais jusqu'alors les erişte dans la composition de soupes chaudes ou froides au yaourt. Mais là, elles sont gratinées au fromage et cuites au four et ensuite, vive la dégustation !
Sous l'oeil intéressé de Fatih
Le dernier soir, ce sont des "mantı", délicieux raviolis à la turque qui sont préparés. Enver est mis aussi à contribution, pour voir s'il n'a pas perdu la main en France...
La viande hachée, c'est à lui de la préparer, de la travailler puis de poser délicatement des petites boulettes sur chaque carré de pâte découpé. Ensuite, il faut délicatement prendre les 4 coins des carrés et plier selon plusieurs façons.
J'ai bien fait quelques maigres tentatives mais j'ai abandonné vite fait, ma patience étant limitée pour ce genre d'exercices, alors que mon appareil photo me réclame... en même temps.
Cuits un bon quart d'heure dans de l'eau bouillante salée, ils sont ensuite recouverts de yaourt puis d'un filet d'huile d'olive chaud, d'un peu de poivre rouge et d'ail grillé. Je vous souhaite un bon appétit, afiyet olsun !