Faire connaître la Turquie et ses habitants avec les yeux d'une alsacienne qui y vit depuis 20 ans.
21 Mars 2009
Après avoir traversé certains monts enneigés de l'Anatolie Centrale, les paysages à l'approche de l'aéroport d'Adana donnent une idée de la richesse qu'on tire ici de la terre.
Adana, dans le sud du pays et plus à l'ouest, en point rouge, la ville de Tarsus
En effet, cette région de la Turquie, aux conditions climatiques qui comptent parmi les plus douces du pays, est particulièrement propice à la culture. Des oranges aux citrons, de la fraise à la banane, de la tomate au blé, l'agriculture trouve là une de ses régions de prédilection. Sous serres ou à ciel ouvert, des hectares de plantations sont visibles.
Direction, la petite gare d'Adana que je rejoins en empruntant deux dolmuş. Entre les deux arrêts, un monsieur bien serviable, qui se trouve dans le premier minibus et à qui je demande mon chemin, m'accompagne jusqu'à l'arrêt du suivant en indiquant au chauffeur de me déposer à l'endroit voulu.
La petite gare d'Adana, ville de plus d'un million d'habitants
Si le réseau ferroviaire du pays n'est pas des plus développés, 24 liaisons quotidiennes en train existent entre Adana et Mersin, via Tarsus. J'ai tout juste le temps de photographier la façade ainsi que la locomotive qui trône devant, d'acheter mon billet... ainsi qu'un simit bien moelleux, avant de sauter dans le train qui s'apprête à partir cinq minutes plus tard.
Une belle locomotive est exposée devant la gare d'Adana
Les wagons sont particulièrement confortables et au moment de quitter le quai, les places sont presque toutes occupées. Le contrôleur passe apposer une petite signature sur chaque billet.
En moins de 5 minutes, le wagon va se remplir.
Le train s'arrêtera à 4 ou 5 reprises avant d'arriver, 45 minutes après le départ, en gare de Tarsus où je descends.
Je constate au passage qu'une ligne nocturne à grande vitesse fait désormais la liaison avec Halep en Syrie les mardis et vendredis.
Là encore, devant la gare, une locomotive de 1929, construite en Allemagne, est garée pour la postérité, accouplée à un wagon. Un panneau indique que le train porte le nom d'Atatürk, fondateur de la République Turque et donne des informations techniques sur l'engin.
Je me dirige vers le centre-ville tout proche. En arrivant près de Cumhurriyet Meydanı (Place de la République), je constate qu'une cérémonie officielle y a lieu. Des gerbes commémoratives sont déposées devant la statue d'Atatürk
En demandant des explications à un des policiers en faction, il s'avère que c'est le corps médical et hospitalier de la ville qui vient s'incliner là... mais je n'en apprendrai pas plus.
La ville de Tarsus restera un de mes coups de coeur de ce voyage et deux articles au moins seront nécessaires pour découvrir une bonne partie des richesses de cette cité dont le nom est associé à celui qui est y né, Saint-Paul.
Rendez-vous demain pour déambuler dans les rues de la vieille ville qui regorge de nombreux vestiges et monuments dignes d'intérêt.